Pétition : aucune intervenante en langue ne doit être licenciée

Nous enseignants, parents d’élèves, … , avons appris que le Directeur académique convoque toutes les intervenantes en langue pour l’entretien préalable au licenciement. Nous avons aussi pris connaissance de la lettre ouverte des intervenantes en langue (jointe ci-dessous).

Nous soussignés, demandons l’annulation de tout licenciement des intervenantes en langue et exigeons le réemploi pour toutes.


Lettre ouverte aux Députés et aux Sénateurs de la Haute-Garonne

Mesdames, Messieurs,
Nous sommes 12 intervenantes en langue recrutées en CDI et une en CDD. Nous enseignons en école élémentaire depuis de très nombreuses années, certaines depuis près de 20 ans. Le Directeur académique (Inspecteur d’académie) a annoncé qu’à la rentrée 2012 nous serions toutes licenciées.
Nous nous sommes réunies avec le SNUDI-FO le 5 avril. Avec le syndicat, nous avons dressé un bilan de l’enseignement des langues en école élémentaire sur la Haute-Garonne. Le constat général montre que les obligations de l’enseignement des langues ne sont pas respectées.

Nous constatons en effet que :
– Toutes les heures dues aux élèves ne sont pas effectuées. Les programmes imposent une heure trente d’enseignement obligatoire d’une langue vivante du CP au CM2. En réalité, nombre d’enseignants n’ont pas les connaissances nécessaires pour enseigner la langue vivante imposée. Pour faire illusion, la hiérarchie demande aux enseignants de dispenser ¾ d’heure de « culturel » en français au lieu de l’enseignement de la langue!
– Plusieurs enseignants sont contraints d’enseigner une langue vivante (pour l’essentiel l’anglais) alors qu’ils déclarent ne pas en avoir les compétences. D’autres sont estampillés « aptes » après une pseudo-formation de 6 heures.
– Pour couronner le tout, l’Éducation nationale fait aussi appel à des « bénévoles » pour assurer cet enseignement obligatoire.

Soucieux d’assurer l’enseignement des langues à tous les élèves, le syndicat ne trouve aucun raison sérieuse justifiant de tels licenciements. Au contraire, une volonté de qualité de cet enseignement nécessite la création de postes supplémentaires.

Tout au long de ces années, recrutées en CDD puis en CDI, nous avons cherché à assurer le meilleur pour nos élèves. Pourtant nos conditions de travail ne sont pas particulièrement enviables. En effet pour un salaire de 900 € net, quand nous avons le bonheur d’être employées à temps plein, nous assurons l’enseignement des langues dans plus de 20 classes dispersées sur un grand nombre de sites. Nous avons parcouru des centaines de milliers de kilomètres avec notre propre véhicule. Nos temps de déplacement d’école à école ne sont jamais payés. Le coût des déplacements est remboursé pour le tiers seulement des frais réels.

Aussi, nous réclamons la reconnaissance pour tout ce travail accompli. Nous ne pouvons accepter ce licenciement après tant d’années au service des élèves et de l’Éducation nationale. Nous demandons le réemploi pour toutes. Les besoins existent.

NON au Licenciement ! Réemploi pour toutes avec maintien du Contrat à Durée Indéterminé conquis depuis plusieurs années !

Avec le syndicat, nous demandons au Recteur et au Directeur académique (Inspecteur d’académie) de nous recevoir.

Messieurs et Mesdames les Députés, Messieurs et Mesdames les sénateurs, plusieurs d’entre-vous nous ont déjà soutenues. Une nouvelle fois, nous sollicitons votre appui pour le maintien de notre emploi et nous demandons à vous rencontrer.

Recevez, Messieurs et mesdames les Députés, Messieurs et Mesdames les Sénateurs, nos sincères salutations.

Documents joints