Mutations Interdépartementales 2022 : Les Postes à Profil (POP)

Vous pouvez candidater sur les POP, dès jeudi 4 novembre 2021 à partir de 12h et jusqu’au jeudi 18 novembre à 12h.
Pour consulter les postes proposés et formuler une candidature, accédez à l’outil COLIBRIS en vous connectant à SIAM depuis votre espace I-Prof.

 

Nouveauté 2022 : Le
Ministère de l’Education nationale a décidé d’introduire 250 postes à profil
nationaux dans le mouvement interdépartemental, malgré
le refus de la majorité
des organisations syndicales.

Ce mouvement national POP (POstes
à Profil) est mis en place à titre
expérimental dans le cadre des lignes directrices de gestion ministérielles 2022.

L’objectif de ce dispositif, selon le Ministère,
est de proposer aux enseignants des « postes qui requièrent des compétences, qualifications et/ou
aptitudes particulières en lien avec le projet de l’école ou de
l’établissement, les caractéristiques
territoriales ou avec les missions du poste
». Ce mouvement national POP
permet donc à chaque DSDEN d’opérer
un recrutement à l’échelle nationale, hors barème.

 

Postes ouverts à candidatures

Chaque poste à profil correspond à un projet spécifique
ou à une situation particulière (ruralité, territoires isolés, éducation
prioritaire). Les fiches de postes seront consultables sur la plateforme COLIBRIS à partir
du 4 novembre.

 

Candidatures

Le mouvement interdépartemental POP est ouvert aux
instituteurs ou professeurs des écoles TITULAIRES.

Pour postuler au mouvement sur postes à profil, les enseignants doivent
rédiger un CV et une lettre de motivation, à déposer dans l’application Colibris lors de la saisie
de la candidature.

Le nombre de candidatures sur les postes proposés n’est pas limité. Un
enseignant peut postuler sur plusieurs postes dans le même département ou dans
plusieurs départements.

Le vivier de candidats étant national, les professeurs
de tout département peuvent candidater, y compris du département où le poste est publié. Ainsi, un enseignant de la
Haute-Garonne peut postuler sur un poste à profil de son département.

 

Barème

Le
mouvement sur poste à
profil national vise à pourvoir
un poste particulier, en dehors de tout barème.

Les priorités légales
de mutation (rapprochement de conjoint, handicap,
affectation en REP/REP+
ou Zone politique de la ville, CIMM, caractère répété de la demande,
AGS) peuvent néanmoins être prises en compte pour départager deux candidats
aux profils et compétences identiques.

 

Examen des candidatures

Pour chaque
poste à profil publié, la DSDEN du département correspondant opère une présélection parmi les candidatures, à partir
des CV et des lettres de motivation.

Les enseignants présélectionnés sont ensuite
auditionnés par une commission dont
la composition est arrêtée par les directions académiques. Cet entretien pourra se dérouler en visioconférence ou en présentiel.

Les candidats non-retenus seront informés
par la DSDEN du département sollicité.

Les enseignants retenus devront impérativement confirmer dans l’outil
COLIBRIS l’acceptation du poste proposé dans
les délais fixés dans le message informant du résultat. Sans acceptation du
poste dans les délais impartis, le poste est alors proposé au candidat suivant.

La plateforme COLIBRIS permet de suivre l’avancement du traitement et les suites données
à la candidature.



En cas de
candidature retenue

Les titulaires
sélectionnés devront rester sur le poste à profil pendant une période
minimale de 3 ans avant de pouvoir participer à une autre mobilité.

A l’issue de
ces trois années, les enseignants qui souhaiteront muter pourront participer
soit au mouvement intra départemental
pour un autre poste du département, soit au mouvement interdépartemental. Dans ce
dernier cas, ils bénéficieront d’une
bonification de 27 points sur tous les vœux exprimés à compter du mouvement interdépartemental 2025. Ces points sont
cumulables avec les autres bonifications et sont conservés pour les campagnes
suivantes mais n’augmentent pas au fil du temps.

Les enseignants mutés dans un département dans le cadre du mouvement
sur postes à profil pourront
également revenir dans leur département d’origine
, au bout des trois
années d’exercice requises. Il leur faudra alors participer au mouvement interdépartemental et, s’ils n’obtiennent pas satisfaction, au mouvement complémentaire (ineat-exeat) ce retour automatique sera alors pris en compte.

 

Calendrier des opérations

Jeudi 4 novembre 2021 : Consultation des fiches de postes publiées
sur Colibris (accès
via SIAM i-prof)

Du jeudi 4 au jeudi 18 novembre 2021 : Saisie des candidatures sur la plateforme numérique Colibris

Du jeudi 18 novembre
2021 au vendredi 7 janvier 2022 :
Phase d’instruction des candidatures et d’organisation des entretiens
de recrutement

Vendredi 7 janvier 2022 : Date
limite d’annulation de la candidature par le postulant

Du vendredi 7 janvier
au lundi 24 janvier 2022 :
Communication des résultats aux enseignants

 

Participation au mouvement interdépartemental et au mouvement postes à profil

Il est
possible de participer en parallèle aux deux mouvements. Cependant, si un
enseignant accepte un poste dans le cadre du mouvement POP au mois de janvier
2022 alors sa participation au mouvement interdépartemental sera annulée.

 

 

Le mouvement POP : un exemple
de plus de la dénationalisation de l’Education nationale !

La mise en œuvre
de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron à Marseille !

 

Depuis plusieurs années,
les postes à profil se multiplient dans tous les départements.

A géométrie variable en fonction des directions académiques, ce sont par endroits les directions qui sont
profilées, à d’autres certains postes de l’Education prioritaire tels que les
GS, CP et CE1 dédoublés, contrevenant
au décret 89-122 du 24 février 1989 qui reconnait le directeur, après avis du
conseil des maîtres, comme décisionnaire quant à
l’organisation pédagogique de l’école.

 

S’appuyant sur
les LDG mobilités de novembre 2020
, le ministère crée, pour la rentrée 2022, un mouvement national
sur des postes spécifiques dans le 1er et le 2nd degré. Ce dispositif vise à
pourvoir directement dans les académies, hors barème, « des postes qui requièrent des compétences, qualifications et/ou aptitudes
particulières en lien avec le projet de l’école ou de l’établissement, les caractéristiques territoriales ou avec les missions
du poste.
» Ce mouvement
national totalement déréglementé s’affranchit des priorités
légales de mutations et du barème ! Cette remise en cause des règles de
mutations s’accompagne d’une exigence
de durée d’exercice sur le poste obtenu par ce mouvement à profil (3 ans). Ainsi, le
ministre franchit de nouveau un cran
dans ses attaques contre nos statuts et engage
les personnels dans une logique
contractuelle.

 

Cette volonté de remettre en cause les mutations
découle de la loi de Transformation de la Fonction Publique, prolongement de PPCR
(contre lequel a voté FO), qui vise
l’individualisation des carrières et déclinée
dans le cadre du Grenelle. Avec la loi de transformation de la Fonction
publique, les postes à profil prennent
un caractère encore aggravé puisque
les CAPD, instances
de représentation des personnels, ne sont plus consultées pour le mouvement.

Le mouvement national postes à profil (POP) s’inscrit totalement dans
l’arsenal de contre-réformes que le président
et le ministre s’apprêtent à mettre en place. Il permet un cadre d’application à



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l’expérimentation Macron à Marseille
(qui a vocation à être généralisée sur tout le territoire) où, dans

50 écoles, les directeurs seraient chargés de recruter les enseignants et pourraient définir
le fonctionnement et le rythme scolaire
de l’école sous la férule d’acteurs extrascolaires.

La FAQ publiée sur le site du ministère précise ainsi « Il (le mouvement sur poste à profil
national POP) permet à un enseignant
du premier degré de postuler sur une fiche de poste proposée par l’école qu’il souhaite rejoindre au sein de son
département actuel ou d’un autre département. Les établissements déployant
un projet particulier, ou
rencontrant une situation particulière (ruralité, territoires isolés, éducation prioritaire) peuvent ainsi faire
appel à des enseignants titulaires disposant de compétences ou d’une expérience particulière, sur
l’ensemble du territoire national pour pourvoir certains postes et ne plus seulement se limiter au vivier départemental.
»

Rappelons également qu’avec l’article
1 du projet de loi Rilhac
, chaque conseil d’école pourrait décider de déroger aux règles nationales en vigueur et d’édicter ses propres règles locales portant
sur le recrutement des enseignants, l’aménagement des locaux,
l’apprentissage, le rythme scolaire … Chaque école pourrait ainsi proposer une fiche de poste dans le cadre
de ce mouvement national postes à profil !

Enfin, depuis la rentrée 2021, les postes de
directeurs en cité éducative sont d’ores et déjà attribués au profil. Si la note d’informations du
ministère précise qu’une commission sélectionnera et auditionnera les candidats, la composition de cette commission n’est pour autant pas définie,
mais laissée à l’appréciation
des directions académiques. Rien n’exclut donc que ne siègent, dans cette
commission, le principal du collège
et des représentants de la commune et du préfet, à l’image de la troïka chargée
de piloter la cité éducative.

 

 

Le SNUDI-FO défend le principe des mutations au barème
et s’est toujours opposé aux postes à profil
qui remettent en cause l’égalité de traitement des personnels et
ouvrent la voie à la cooptation et au fait du prince !

 

Le
SNUDI-FO réaffirme sa revendication
d’abandon de tous les postes à profil, d’abrogation de la loi de Transformation de la Fonction publique
et le retour à un mouvement au barème, avec un contrôle exercé par les personnels
via leurs représentants.

 

Le SNUDI-FO revendique l’abandon de la proposition de loi Rilhac,
de l’expérimentation Macron
et des cités éducatives.

Pour le SNUDI-FO,
la seule solution pour répondre aux demandes de mutations, c’est la création immédiate
de postes !