L’inclusion scolaire inscrite dans la Refondation condamne l’enseignement spécialisé à la disparition !

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Dans le cadre de la loi de refondation, qui consacre l’inclusion des élèves en situation de handicap,
le ministère confirme sa volonté de publier rapidement (d’ici décembre) une nouvelle circulaire
sur les EREA ,rénovant celle du 17 mai 1995, avec la même philosophie inclusive que la nouvelle
circulaire qui prépare la disparition-dilution des SEGPA.

Comme pour l’ensemble de la loi de refondation, le ministère aborde ce dossier par les missions
des agents au détriment du respect des statuts particuliers.

Ainsi la poursuite de la destruction des EREA, des SEGPA des ULIS, des ITEP…
et des postes
d’enseignants spécialisés qui y sont affectés… et de tout l’enseignement spécialisé passe à cette
étape par la remise en cause de la formation spécialisée et des indemnités de fonctions dans
l’enseignement spécialisé.

Ainsi la ministre lance la fusion du CAPA-SH et du 2CASH en une formation unique premier et
second degré : le CAPPEI. Ce projet prévoit une formation réduite de moitié et la disparition des
spécificités par option qui remettrait en cause l’existence même des postes spécialisés au nom de
l’inclusion scolaire.

Toutes les catégories sont concernées

Avec le CAPPEI, la ministre entend poursuivre sa logique de fusion des corps débutée avec le corps
des psychologues de l’éducation nationale. Ainsi comment affecter indistinctement sur des postes
ASH des enseignants de corps différents dont les Obligation Réglementaires de Service sont de 18,
21 et 24 heures d’enseignement hebdomadaires, sauf à vouloir aligner tous les corps enseignants
sur un temps de travail annualisé de 1607 heures? C’est la destruction des statuts particuliers des
PE, des certifiés et des agrégés.

Côté indemnités dans l’ASH, les dernières propositions ministérielles aboutiraient à des pertes
financières annuelles pouvant atteindre 350€ pour les PE spécialisés, 500€ pour le PLP. Les
directeurs d’EREA en application du texte de 2014 qui les oblige à être PER DIR perdent
200 €/ mois, ce qui aboutit à ce que 20 directions d’EREA sur 80 soient occupées par des faisantfonction
en contradiction complète avec leur besoin de personnels stables, investis et reconnus.

Pour la FNEC-FP-Force Ouvrière, le maintien d’un enseignement adapté à la difficulté et/ou au
handicap de chaque élève nécessite le maintien de tous les postes spécialisés, du CAPA-SH avec
toutes ses options, de toutes les classes et structures spécialisées. La loi de 2005 et la Refondation
doivent être abandonnées.

La FNEC-FP-FO, disponible pour l’action commune sur les revendications, poursuit son intervention
à tous les niveaux et appellent les personnels à se réunir pour réaffirmer les revendications.

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