Déclaration préalable du Snudi FO 31 au Conseil de formation du 23 février 2017

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, Directeur Académique des Services de l’Education Nationale, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de formation,

En ce qui concerne la formation initiale, le Snudi FO revendique le retour au concours niveau licence suivi d’une véritable formation professionnelle d’un an à l’ESPE à temps plein.
Le Snudi FO revendique également que les détenteurs d’un M2, quels qu’ils soient, n’aient pas l’obligation de valider des UE, UV ou un mémoire réflexif. Le stagiaire qui suit les formations proposées dans le cadre de ses obligations de service et qui valide sa pratique sur le terrain doit être titularisé. Demander plus représente une surcharge de travail pour des personnes ayant déjà construit leur formation (master 2 + concours).
La priorité des stagiaires reste la classe, au-delà du mémoire réflexif. Les stagiaires doivent déjà faire face à de nombreuses contraintes liées aux conditions de travail dans les écoles : partage des élèves, nombreux éléments aléatoires, nécessité de s’adapter et de s’intégrer dans un fonctionnement existant.

En ce qui concerne la formation continue, de manière générale, nous demandons que le droit à la formation continue, réglementairement de 36 semaines sur la carrière, soit appliqué.

Nous demandons le retour à une véritable formation continue librement choisie par les collègues et non imposée à un « public désigné », avec des stages longs (dans le plan de formation 2016-2017 : sur 55 stages proposés, 12 sont sur candidature libre et ouverte à tous, soit environ 20 %).

Les stages proposés sont au maximum d’une quinzaine d’heures. Ce n’est pas l’attente des collègues. Une formation doit permettre de prendre du recul. Ce n’est pas possible avec les formats proposés.

Ce sont des formations « zapping ». Nous demandons le retour à de vraies formations d’une semaine ou plus comme cela existait par le passé. Nous nous opposons au fait que la durée des stages de formation continue soit directement dépendante de la formation des stagiaires. Elle doit être indépendante de ce paramètre.

Nous contestons que, pour les directeurs en formation sur leur temps de décharge, il n’y ait pas de compensation prévue. La décharge de direction est un temps de service qui n’est pas prévu pour de la formation mais pour effectuer les tâches administratives inhérentes à la fonction de direction.

Nous demandons que le paiement des frais de déplacement ne se fasse pas sur la base du tarif SNCF, mais sur la base du tarif pour utilisation du véhicule personnel comme le prévoit le décret de 2006.

Nous avons demandé à obtenir le détail du barème pour l’ensemble des collègues. Un problème important apparait en effet : les jours de formation continue déjà effectués n’apparaissent pas dans les documents fournis. Nous avons également demandé quelle était la nature exacte des journées prises en compte dans les jours de stage déjà effectués.

Les stages hors temps de travail (par exemple stages Cafipemf le mercredi après-midi), stages de direction, semblent entrer en compte dans le barème pour des collègues, or ce n’est pas assimilable à de la formation continue choisie. Sur le même plan, nous demandons que les animations sur les 108H ne soient pas considérées comme des journées de stage déjà effectuées.

Enfin des problèmes pratiques se posent.

Des collègues qui ont obtenu un ou des stages n’ont toujours pas été avertis, n’ont reçu aucune notification. Les convocations arrivent trop tardivement voire pas du tout. Un calendrier de la formation continue doit être donné car il arrive que des collègues apprennent qu’ils sont pris en stage en voyant le remplaçant arriver dans la classe. Les collègues ayant postulé doivent pouvoir s’organiser.

Cela concerne aussi les collègues brigades Formation Continue qui ont des conditions d’exercice parfois très difficiles. Il faut que ces collègues puissent être avertis le plus tôt possible et non la veille au soir ou le matin-même. Il ne devrait pas arriver non plus que des stages soient supprimés au dernier moment par manque de remplaçants.

Cette année, le fait qu’il n’y ait aucune date ou période indiquée pour les stages, que des stages soient marqués « à public désigné » alors que tous pouvaient postuler apparemment, et que beaucoup de stages soient annoncés sans remplacement à tort, a très fortement découragé les collègues de s’inscrire à de nombreux stages, voire de s’inscrire tout court.

Nous avions demandé que l’application soit ré-ouverte pour compléter les stages partiellement pourvus, mais cela n’a pas été le cas. De même, nous demandons que la période d’inscription soit allongée (10 jours sont un peu justes).

Nous faisons aussi remarquer que le fait de basculer des brigades congés longs sur des postes de brigades formation continue en cours d’année se révèle contre-productif puisque nombre de ces collègues n’arrivent pas à assumer ce nouveau poste imposé très particulier et en arrivent à se retrouver en arrêt maladie. De plus, ce basculement réduit encore le nombre de brigades congés longs qui est déjà insuffisant.