Communiqué à propos de la position de la mairie de Toulouse concernant les rythmes scolaires

La mairie de Toulouse, dans un courrier aux écoles du 28
novembre, indique qu’elle « se
prononce pour la reconduction de la semaine scolaire avec 24 heures
d’enseignement réparties sur 4,5 jours avec cours le mercredi matin. […] De ce
fait, la Mairie de Toulouse émettra un avis défavorable à toute autre
proposition qui émanerait des conseils d’école. 
»

Outre le ton particulièrement sec et la posture de refus total
de discussion ressortant de ce courrier, une question se pose : alors que
90 % des communes ont adopté le rythme de 4 jours travaillés par semaine sur 36
semaines et que, de fait, le rythme de 4,5 jours devient une exception au plan
national, qu’est-ce qui permet au maire de Toulouse d’afficher une telle
assurance ? 

Réponse : Le décret Blanquer « dérogatoire sur les rythmes scolaires »
contre lequel FO a voté car précisément, il fixe pour le passage aux 4 jours
deux conditions nécessaires et obligatoires :

– le fait que le Maire y soit favorable ;

– une majorité des conseils d’école de la commune y soit
favorable.

Le décret Blanquer (dans la continuité des décrets Peillon et Hamon contre
lesquels nous avons voté) donne donc tout pouvoir au Maire pour décider de nos
horaires et de nos journées travaillées, ce qui est pour nous inacceptable.
Nous ne sommes pas les employés des Maires.

Le SNUDI-FO continue de revendiquer une norme nationale,
contre l’ingérence des mairies dans le fonctionnement de l’école.

Pour rappel, voici les votes au CTM du 21 juin 2017 sur le décret
Blanquer « dérogatoire sur les
rythmes scolaires
 »

Pour :
FGAF
FSU (SNUipp)

Contre :
FO
UNSA (car favorable aux 4,5 jours partout)

Refus de vote :
CFDT (car favorable aux 4,5 jours partout)
CGT

La situation est-elle immuable à Toulouse ?

Pour le SNUDI-FO, la réponse est NON !

Le SNUDI-FO est intervenu dans de nombreuses communes qui
étaient a priori favorables aux 4,5 jours et qui ont finalement suivi (souvent
sous la pression) les avis des enseignants et des conseils d’école.

Le SNUDI-FO rappelle que l’ordre du jour du conseil
d’école est arrêté par le directeur après avis du conseil des maîtres. Donc
personne ne peut interdire qu’un avis ne soit donné sur les rythmes scolaires.

Le SNUDI-FO invite donc les collègues à prendre position
dans leur école :

– avec une motion du conseil des maîtres ;

– en réunissant les conseils d’école avec la question des
rythmes scolaires à l’ordre du jour.

Le SNUDI-FO est intervenu lors du CDEN pour rappeler que la
date limite de tenu des conseils d’école fixé par l’IA dans sa circulaire au 11
janvier ne repose sur aucune réglementation. L’IA l’a reconnu. Rien ne s’oppose
donc à ce que vous réunissiez les conseils d’école après cette date si
nécessaire.

N’hésitez pas à nous contacter pour que le SNUDI-FO vous
conseille, appuie et relaie vos demandes.