Les 43 000 recrutements annoncés doivent être réalisés dans le cadre du statut !

Le projet de loi de finances annonce
pour le ministère de l’Education
nationale 8781 créations d’ETP
(Equivalents Temps Plein) :
– aucune création de postes statutaires
d’enseignants à la rentrée (« les taux
d’encadrement ne diminueront pas »)
-500 créations de postes pour « l’accompagnement
des élèves et le fonctionnement
des établissements» (AVS-i), emplois
administratifs, emplois de la filière
médico-sociale
– 8281 ETP pour recruter en 2013 43000
étudiants. «ces recrutements assureront
le remplacement de la totalité des
départs en retraite pour les rentrées 2013
et 2014 : ils permettent d’arrêter les
suppressions d’emploi »

Sur ces 43 000 étudiants recrutés par
concours, seuls 22 100 deviendront
professeurs stagiaires (8 600 pour le
premier degré, 13 072 pour le second
degré, 930 pour le premier degré privé).
Ils seront recrutés au 1er septembre 2013
après les concours qui commencent en
novembre. Ils permettront le remplacement
intégral de tous les enseignants partant à
la retraite à la rentrée 2013. Ces futurs
stagiaires 2013 seront dans les mêmes
conditions que les stagiaires 2012.

Un autre concours sera organisé en juin
2013 «afin de recruter les enseignants
destinés à pourvoir les postes libérés par
les départs à la retraite à la rentrée 2014 ».
Ce deuxième concours, – dispositif
transitoire- recrutera, au niveau M1,
21 900 étudiants qui seront pendant un an
contractuels de droit public, travaillant à
temps partiel dans le cadre d’un stage en
responsabilité, et passant l’oral du
concours en juin 2014, au moment du M2
pour accéder au grade de professeurs
stagiaires en septembre 2014.
Ainsi, la rentrée 2013 se fera à moyens
constants en postes statutaires dans les
établissements.

Pour assurer le remplacement de tous les
fonctionnaires partant en retraite à la
rentrée 2013 et 2014, le ministre fait une
entorse à la mastérisation et recrute par
un deuxième concours au niveau M1 ;
mais pour ne pas sortir du cadre de cette
mastérisation que FO condamne, le ministre
recrute 21 900 étudiants comme
contractuels de droit public pour 1 an.
Ils deviendront –pour ceux qui seront
reçus à l’oral d’admission du concoursfonctionnaires
stagiaires en septembre
2014.

Qu’on le veuille ou non, ces 21 900
postes de contractuels seront des emplois
précaires et le dispositif transitoire
risque de s’apparenter à une usine à gaz.
Pour le reste, force est de constater que
la présentation du budget de l’Education
nationale obéit à la même rigueur que
les autres ministères («le ministère de
l’Education nationale contribue à
l’effort de maîtrise des dépenses
publiques par une stabilisation des
dépenses») : les salaires sont bloqués, la
valeur du point d’indice est gelée !

Le ministre attendrait-il de la future loi
d’orientation, issue de la concertation et
présentée au CSE le 11 octobre une redéfinition
des missions des personnels pour
accroître leur temps de présence et ainsi
gagner des moyens ?
Force Ouvrière combattrait de telles
dispositions destructrices du statut et des
conditions de travail.
La FNEC FP-FO prend acte de la décision
budgétaire de remplacer tous les départs
en retraite d’enseignants à la rentrée
2013 et 2014.
La FNEC FP-FO s’inquiète du dispositif
mis en place par le ministre pour les
concours comme conséquence de son
refus de remettre en cause la mastérisation
et de remettre les concours au niveau de
la licence.

Pour Force Ouvrière, il faut aller au-delà
du remplacement des départs en
retraite, il faut une réponse rapide et
concrète aux classes surchargées, aux
contre-réformes toujours en
application, aux dérives qui minent le
statut.
En 5 ans, 70 000 postes ont été fermés
dans l’éducation nationale; la RGPP
a réduit de 5.5% les effectifs du
ministère entre 2009 et 2012.

La FNEC FP FO au moment de la publication
du rapport préparatoire à la loi d’orientation,
au moment des annonces budgétaires,
demande à rencontrer le Ministre de
l’Education nationale.

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