Déclaration préalable du Snudi FO 31 au Conseil de formation du 13 novembre 2018

Déclaration FO Conseil de formation du 13 novembre 2018

Madame
l’Inspectrice d’Académie, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de
formation,

 

2650 postes seraient supprimés dans le 2nd
degré à la rentrée 2019, auxquels il faut ajouter la suppression de 400 postes
de personnels administratifs : les annonces ministérielles ne font que
confirmer ce que nous savions déjà : la « priorité à l’éducation » revendiquée
par le gouvernement n’est qu’une illusion. Ces suppressions sont indissociables
des contre-réformes engagées par le ministre, en particulier celles du lycée,
du baccalauréat et de la voie professionnelle. Ces attaques inacceptables
contre l’École publique et ses personnels font système avec les attaques contre
le statut général des fonctionnaires et les 120 000 suppressions de postes
prévues dans la Fonction publique, sur le quinquennat.

La contractualisation de la profession est en marche.

Nos revendications sont claires :

   
l’arrêt
des suppressions de postes et la création des postes statutaires nécessaires ;

   
le
retrait de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, l’abandon de
la réforme de la voie professionnelle et le retrait du projet de loi pour «
l’école de la confiance » ;

   
l’abandon
de la fusion des académies.

 

En ce qui concerne la formation
initiale, le SNUDI-FO rappelle que le nombre de stagiaires est largement
insuffisant au regard des besoins futurs de l’académie.

La formation initiale doit être
complète et rester dans un cadre de fonctionnaire stagiaire. Les projets de M. Blanquer,
que M. Bernard Saint-Girons, corédacteur du rapport remis au gouvernement, nous
a confirmés lors du dernier Conseil d’Ecole de l’Espé, semblent ne se préoccuper
que d’économies.

Le SNUDI-FO s’oppose à la professionnalisation
de la formation initiale, qui non seulement remet en cause le statut de
fonctionnaire-stagiaire (permettant peut-être une économie d’environ 25000
postes !), mais aussi l’existence même des Espé, et les missions des
formateurs.

Le SNUDI-FO s’oppose à la
professionnalisation de la formation initiale via des statuts précaires de type
AED dès la L2, et revendique le maintien du statut de fonctionnaire-stagiaire,
l’arrêt de la mastérisation et le rétablissement du recrutement à bac + 3 (L3).

 

Pour l’année en cours, le SNUDI-FO
rappelle que la masterisation  ne permet pas une formation satisfaisante et
contraint les  stagiaires  à un rythme de travail aberrant.

Reconnaissant cette surcharge de
travail, vous aviez annoncé vouloir décharger ces derniers des APC, mais dans
les faits il fallait qu’ils en fassent la demande, et certains sous la pression
n’ont pas osé la faire. Nous demandons que les APC soient clairement retirées
des horaires des stagiaires ainsi que les animations pédagogiques au vu de
l’ampleur de leur tâche cette année.

 

De plus nous revendiquons que les
détenteurs d’un M2 n’aient pas l’obligation de valider des UE, UV ou mémoire
réflexif. Le stagiaire qui suit les formations proposées dans le cadre de ses
obligations de service et qui valide sa pratique doit être titularisé.

Dans le cadre
actuel, la priorité des stagiaires reste la classe, au-delà du mémoire
réflexif. Les stagiaires doivent déjà faire face à de nombreuses contraintes
liées aux conditions de travail dans les écoles : partage des élèves, éléments
aléatoires, injonctions contradictoires, nécessité de s’adapter et de
s’intégrer dans un fonctionnement déjà existant…

 

En ce qui concerne
la formation continue, nous demandons que le droit à la formation continue,
réglementairement de 36 semaines sur la carrière, soit appliqué.

Nous demandons le
retour à des stages longs, d’une à plusieurs semaines, qui permettent de
prendre du recul, de mener une réflexion et de vraiment se former,
contrairement au saupoudrage qui a lieu actuellement avec des
« stages » d’une ou deux journées, au mieux informatifs.

Alors que 15 %
seulement des modules de formation sont à candidature individuelle, nous
demandons un retour à une formation librement choisie.

 

Les animations
pédagogiques sont intégrées au Plan Départemental de Formation. Nous espérons
qu’elles ne seront pas défalquées des 36 semaines, déjà misérablement réduites.

Un directeur qui a
une journée de formation
sur son temps de décharge doit bénéficier d’une compensation pour
effectuer ses tâches administratives.

 

La moitié des
stages n’a pas de date définie. Nous rappelons cette année encore que les
collègues ont besoin de connaître les dates pour choisir les stages. Ils en ont
besoin pour s’organiser dans leur vie professionnelle et personnelle. Comment
faire si la formation tombe un jour où on ne travaille pas ? Un jour où on
a prévu une sortie scolaire ? Un jour où on a prévu des équipes
éducatives ? Comment organiser la garde de son enfant en étant prévenu au
dernier moment ?

 

Enfin, nous demandons le recrutement
en nombre suffisant de remplaçants.  Cette année, de nombreux remplaçants du
nouveau vivier unique (que nous contestons) ont été contraints de basculer en
Formation Continue pour un temps indéterminé. Doit-on considérer qu’il y a trop
de TR sur le département ou qu’une fois de plus les enseignants de l’académie
pâtissent du manque de moyens et que les formations vont être de nouveau
annulées en cours d’année ?

 

 

Documents joints