Déclaration du SNUDI-FO à la CAPD du 24 janvier 2019

Déclaration du SNUDI-FO à la CAPD du 24 janvier 2019

Nous siégeons aujourd’hui à
la CAPD d’installation, avec la nouvelle représentativité issue des élections
professionnelles de décembre.

A la CAPD
de la Haute-Garonne, FO progresse de 333 voix et obtient 1031 voix. 47% de
collègues en plus ont voté pour le SNUDI-FO 31 par rapport à 2014. Nous
passons de 24,85% à 28,2% de représentativité (soit + 3,35 points ce qui
représente la plus importante progression parmi les syndicats du département).
 

C’est pour
nous un formidable encouragement à défendre nos revendications.

Les mouvements sociaux qui
se déroulent actuellement en témoignent. La question des salaires est
particulièrement saillante. L’actuelle hausse des prix n’échappe à personne.

 

En revanche, rien pour les
fonctionnaires. Aucune revalorisation de la valeur du point d’indice n’est
prévue !

 

Entre janvier 2000 et août
2018, l’indice des prix à la consommation, calculé par l’INSEE, a augmenté de
31%. Dans le même temps la valeur du point d’indice s’est considérablement
dégradée ces dernières années. Aujourd’hui, pour retrouver la valeur réelle du
point d’indice des fonctionnaires de janvier 2000, il faudrait une
revalorisation du point de 18,7% !

Il est inacceptable de
continuer à laisser le pouvoir d’achat des fonctionnaires se dégrader face à la
hausse des prix !

 

C’est pourquoi, avec notre
Fédération Générale des Fonctionnaires, nous revendiquons une augmentation
immédiate du point d’indice de + 16 % pour tous et nous inscrivons pleinement
dans l’initiative de montée des fonctionnaires à Paris le 7 février
.

 

Sur la question des
salaires, les retards de paiement sont particulièrement insupportables pour les
personnels. Nous sommes intervenus en audience sur cette question et insistons
sur la situation des titulaires remplaçants (en particulier des BDFC qui ont vu
le paiement de leur ISSR retardé de plus de 5 mois, avançant les déplacements
parfois sur de très longues distances de leur poche !) et des collègues qui ont
changé d’échelon depuis le 1er septembre et dont le salaire n’a toujours pas
augmenté.

 

D’une part, il n’est pas
normal que l’Education nationale vive « à crédit » en ne payant pas
l’augmentation de salaire dès le changement d’échelon ; d’autre part, au niveau
des impôts, cela fait une différence majeure : sur 2019, avec le prélèvement à
la source, des collègues vont se retrouver avec un salaire beaucoup plus important
et vont être imposés davantage, puisque 2018 est une année blanche. Là-aussi ce
n’est pas acceptable.

 

Une solution doit être
trouvée pour que les promotions automatiques soit payées en temps et en heure
et pour que les collègues ne soient pas lésés dans le paiement de l’impôt.

 

Il serait également
légitime, pour toutes les situations évoquées, qu’une compensation financière
en cas de retard de paiement soit envisagée, comme le prévoit la loi.

 

FO rappelle son opposition
au non-protocole PPCR qui a gravé dans le marbre le blocage de nos salaires, de
nos carrières, a renforcé l’arbitraire et la casse du barème dans les
promotions.

 

Nous interviendrons lors de
cette CAPD sur les recours formulés par les collègues dans le cadre extrêmement
contraint établi par le décret d’évaluation PPCR.

 

Nous rappelons également que
les 1989 collègues du département promouvables à la hors classe 2018 sans avoir
passé d’entretien de carrière n’ont toujours pas été destinataires de leur
appréciation finale. PPCR prévoit pourtant que cette appréciation reste gravée
jusqu’à la fin de la carrière professionnelle, ce que nous contestons. Nous
demandons que les collègues aient connaissance de l’appréciation finale PPCR.
C’est la moindre des choses.

 

Certains collègues ont fait
des recours sur la base des informations fournies par les organisations
syndicales. Nous demandons qu’il y ait un vrai examen des recours. En
particulier pour les collègues qui étaient au 9ème et 10ème échelon lors de la
CAPD 2018 et qui répondent aux mêmes critères que les collègues 11ème échelon
dont vous avez décidé de modifier l’appréciation de « satisfaisant » à « très
satisfaisant ».

 

Nous demandons donc un vrai
réexamen des situations, de tous les recours pour la prochaine campagne de
promotion.

 

Concernant le mouvement,
dans la continuité de la remise en cause des barèmes induite par PPCR dans les
promotions, le gouvernement s’attaque au droit à mutation des personnels. Le
groupe de travail académique qui s’est réuni le mercredi 23 janvier a confirmé
nos craintes. Sont annoncés :

 

 – Suppression du 2ème et 3ème mouvement ;

 – Extension par le biais d’un « algorithme » sur des
affectations non-choisies (l’administration étant en incapacité totale
d’expliquer comment fonctionnerait cet « algorithme ») ;

 – Création de postes qui seraient des « coquilles
vides » (vos propres termes) à « remplir » plus tard en fonction
des besoins.

Pour le SNUDI-FO, il s’agit
d’une attaque sans précédent contre le mouvement et la possibilité de postuler
sur des postes précis avec un départage au barème, seul à même de garantir
l’égalité de traitement des personnels.

C’est pourquoi le SNUDI-FO
avec SNUipp, SE-UNSA, CGT, SUD appelle les enseignants du premier degré à se
rassembler le mercredi 30 janvier à 14h au rectorat pour revendiquer le
maintien des différentes phases du mouvement et de la possibilité d’être affecté
au barème sur un poste précis.

Une audience intersyndicale
est demandée. Nous souhaitons être reçus.

Pour le SNUDI-FO, le
mouvement ne peut pas être ainsi remis en cause dans notre département.

 

 

 

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