CONCOURS EXCEPTIONNEL 2014 PEILLON : Le scandale et la colère des candidats collés

Réunis à l’initiative du Snudi FO, nous sommes plusieurs candidats admissibles depuis juin 2013 au concours exceptionnel 2014 de Professeur des écoles de Toulouse.

A ce titre, nous sommes recrutés de septembre 2013 à Août 2014 en tant que contractuels pour faire classe à des élèves.
Nous avons passé l’oral d’admission entre le 31 mars et le 14 avril 2014.

Titulaires à minima d’un master 1 et admissibles, nous disposons souvent de la moyenne nécessaire pour être reçus. Pourtant, nous avons été collés au concours par l’attribution, à l’oral, d’un voire plusieurs zéros éliminatoires.

Nous sommes abasourdis ; cette élimination est indigne et scandaleuse.

Nous avons établi les faits :

– depuis septembre 2013 et notre admissibilité au concours exceptionnel 2014, nous faisons classe à des élèves de classes primaires, recrutés comme contractuels sur 1/3 temps et payés 700 € nets ;
– Nous assurons depuis septembre et jusqu’en juillet le remplacement en classe des directeurs d’école ;
– Nous constatons au passage que ce recrutement en lieu et place d’enseignants titulaires écorne le droit à décharge hebdomadaire des directeurs d’école. En dépit de cela et afin de nous aider, ces directeurs ont assumé un supplément de travail et participé à des réunions le mercredi après-midi ;
– En dehors d’eux, nous avons eu peu ou pas de visites et d’aide en classe ;
– Certains, parmi nous, ont été affectés sur des postes éloignés du domicile, jusqu’à 2h40 de trajet par jour ;
– Notre charge de travail est énorme : en plus de la classe et de sa préparation, nous devons suivre la formation à l’ESPÉ, préparer les épreuves orales du concours et passer notre master 2. Nous avons passé des semaines sans fin, sans voir le jour, débordés, dans des conditions de travail déplorables ;
– Plusieurs d’entre nous ont charge de famille. Nous avons mis notre vie privée entre parenthèses pendant une année pour mettre toutes les chances de notre côté afin d’exercer ce métier ;
– Malgré ces conditions difficiles, nous donnons satisfaction aux élèves, aux collègues et aux parents ;
– Mais pour l’administration nous serions bons à assurer l’enseignement devant les élèves jusqu’en juillet, mais nous ne serions pas « dignes » du concours ! C’est inacceptable !
A tous, y compris aux organisations syndicales, M. L’inspecteur d’académie et les plus hautes autorités administratives assuraient que cette situation serait prise en compte : Au regard de ces éléments, nous avions l’assurance que nous bénéficierions d’une grande bienveillance, que les places au concours seraient très proches du nombre de candidats admissibles dont la quasi-totalité serait donc reçue aux épreuves orales. Selon nos autorités hiérarchiques ceux qui signaient le contrat de recrutement seraient admis au concours si ça se passait bien en classe.

L’administration n’a pas tenu parole :

• 300 places étaient annoncées. 309 candidats admissibles se sont présentés à l’oral. Seul 253 candidats ont été reçus ;

• Nous n’avons pas eu la totalité des enseignements attendus, que nous soyons sous statut d’étudiant ou auditeur libre ayant un emploi ;

• L’épreuve orale prévue initialement en juin 2014 a été avancée au mois d’avril ;

• Quelques jurys ont été particulièrement déstabilisants par des attitudes irrespectueuses, voire dédaigneuses ;

• Lors de l’oral, nous avons eu obligation de remettre les brouillons au jury. Parallèlement, malgré nos demandes, le rectorat refuse toute explication aux zéros éliminatoires alors que nous estimons avoir été au moins convenables lors de l’oral ;

• Et pour la majorité, malgré les zéros éliminatoires nous aurions une moyenne suffisante pour être reçus.
Nous n’acceptons pas cette élimination injuste et arbitraire.
Nous demandons justice et réparation et demandons que les engagements pris soient respectés

Nous décidons de nous rassembler devant le rectorat de Toulouse
mercredi 14 mai à 14h30.
Nous demandons à Mme la rectrice de nous recevoir lors du rassemblement.