Compte rendu du CSE du 13 octobre 2022

Déclaration liminaire

La FNEC FP-FO tient en préambule à affirmer son soutien aux salariés des raffineries Total Énergie et d’Esso-ExxonMobil en grève pour revendiquer des augmentations de salaire. Ils ont raison !

« Pour que cesse le blocage du pays », le gouvernement vient de lancer les procédures de réquisitions des personnels. Il menace également d’envoyer les forces de l’ordre débloquer les dépôts. Il fait le choix de recourir à la force, contre le droit de grève ! Inacceptable !

Qui « bloque le pays » ? Qui restreint ? Qui a fait passer sa loi sur le « pouvoir d’achat » qui encourage le patronat à refuser toute négociation sur les salaires ?

Qui, si ce n’est ceux qui, au gouvernement, derrière M. Macron et Mme Borne, multiplient les mesures de restrictions, de « sobriété », et envisagent de faire travailler jusqu’à 65 ans ?

Pour rappel, Total énergie a déjà versé à ses actionnaires un acompte sur les dividendes de 2,68 milliards pour 2022. Selon la presse boursière, il s’agit d’un versement d’un montant historique et exceptionnel. Mais pendant ce temps, pour les salariés, les prix augmentent, et en particulier ceux qui impactent le plus le budget : le carburant, le chauffage, le logement, les produits de première nécessité, l’alimentation…

La tentative du gouvernement d’opposer les salariés entre eux est inacceptable !

Les revendications des grévistes des raffineries sont légitimes et communes à tous les salariés du privé comme du public, dont les personnels de l’Éducation nationale qui savent bien les difficultés liées à la vie chère qui chaque mois pèse toujours plus sur les ménages.

Et ce ne sont pas les 3,5 % d’augmentation du point d’indice, loin de compenser l’inflation, ni le « travailler plus pour perdre moins » proposé par notre ministre qui sauront nous contenter !

Avec l’explosion des prix de l’électricité, du gaz, du fuel, on nous annonce, au nom de soi-disant économies d’énergie, qu’il ne faudrait plus se chauffer, et renvoyer les personnels et les élèves chez eux comme à l’université de Strasbourg par exemple. La FNEC FP-FO exige les garanties de non-fermeture au motif de crise énergétique des établissements scolaires et universitaires et des services.

Pour ce qui concerne la réforme des retraites, c’est la même chose : 72% des salariés la refusent, et pourtant le gouvernement, isolé et fragilisé a décidé d’y aller quand même ! Un projet de loi sera connu à la mi-décembre, pour une discussion à l’Assemblée nationale en janvier (si le calendrier ne change pas d’ici là). C’est toujours la retraite à 65 ans qui est sur la table avec en plus, une remise en cause des régimes spéciaux.

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