Compte-rendu de rencontre FNEC-FP FO et de la directrice de l’Espé de Toulouse du 30 janvier 2018

Rencontre FNEC-FP FO Espé de Toulouse 30 janvier 2018

Pour FO :
Jean-Claude Tarroux, Secrétaire départemental coordonnateur académique Fnec-fp
FO ; Pierre Schnee, Snudi FO chargé de l’Espé ; Rachida Belouazza,
Secrétaire départementale SnFOlc ;

Pour l’Espé :
Christine Vergnolle Mainar : directrice ; Jean-François Camps : directeur
adjoint Formation continue ;
Jérôme COUTELLIER Directeur adjoint
Formation initiale ;
Karine Duvignaux : directrice
recherche ; Claire Robert : directrice des services ;

 

Au cours de la rencontre de 1h45, FO a exposé :

1- La position de la fédération sur les dossiers
d’actualité.

2- Les doléances et attentes des stagiaires et étudiants.

3- Les suites données à l’annulation des élections au
conseil d’école et de mention. 

 

1 – FO rappelle ses positions sur les
dossiers d’actualité :

·                    
Défense du statut général, des
statuts particuliers des fonctionnaires et du service public.          

·                    
Non aux ordonnances Macron qui renforcent
l’inversion de la hiérarchie des normes en généralisant la primauté de l’entreprise
et du local sur les droits nationaux. Les syndicats majoritaires FO, CGT, Sud y
sont opposés.

 

·                    
PPCR : volet salarial et volet statutaire/évaluation des
enseignants (idem : FO, CGT, Sud ont voté contre).

                        – Volet salarial : le PPCR est
avant tout la cristallisation du blocage du point d’indice, point d’indice qui a
perdu 16% en 16 ans. En début de carrière, le PPCR entraîne une perte des
revenus par rapport à l’ancienne grille salariale. Au bout de 30 ans, la masse
salariale est augmentée de 0,8%. La « supercherie » réside dans l’allongement
du temps de passage entre les échelons particulièrement en début de carrière.

                        – Volet statutaire évaluation :
elle remet en cause notre indépendance professionnelle et pédagogique vis-à-vis
des élus et des groupes de pression puisque nous serons aussi évalués sur notre
collaboration avec les divers élus. C’est un recul considérable. Le barème qui
offrait une certaine protection contre l’arbitraire se voit réduit à la portion
congrue. Le déroulement de carrière dépendra principalement de l’évaluation (« boost »
de carrière, passage à la classe exceptionnelle, et pour partie passage à la
hors classe).

 

·                    
Rythmes scolaires :

FO exige que l’école assure l’égalité des élèves, quel que
soit le lieu de scolarisation. Ce principe est une conquête de l’école
républicaine ce qui justifie que nous soyons fonctionnaires de l’Etat et nous
voulons le rester. Aussi, nous voulons un calendrier de travail fixé
nationalement par notre employeur, pas par les collectivités territoriales.
C’est pourquoi FO a voté contre les décrets Blanquer, Peillon Hamon. Enfin,
l’immense majorité des enseignants (tout comme les parents d’ailleurs) se
prononce pour le retour à 4 jours. Ce calendrier est en train de s’imposer
massivement dans toute la France. Dans ces conditions, FO se prononce pour que
la norme nationale redevienne 4 jours sur 36 semaines pour tous. Tout comme FO se
prononce contre l’instauration d’un bac maison, FO se prononce contre « l’école
des territoires »,

 

·                    
Baccalauréat, université, Dossier
IDEX et fusion
:

FO : réaffirme son soutien aux enseignants, aux
étudiants et aux revendications :

– Maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er
grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bacheliers sur tout le
territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix. Le contrôle
terminal doit être poursuivi. Si tel n’était plus le cas, le bac n’aurait de
valeur que celle de l’établissement l’ayant attribué.

– Il rejette le dispositif parcours sup qui organise le tri
des étudiants.

– Le refus de l’instauration de « blocs de compétences »
(revendication patronale) en lieu et place des diplômes et des qualifications
(revendication salariale) ; ces derniers sont reconnus dans les conventions
collectives avec des grilles salariales et des droits afférents ; ce n’est
pas le cas des « compétences » !

– Exigence d’ouverture massive de places supplémentaires en
1er cycle post bac et le refus d’une sélection à l’entrée à l’université en
plus de celle du baccalauréat.

– Opposition résolue à la fusion des universités, au projet
IDEX et à toute suppression de poste ; des pans entiers de formations
universitaires et leurs étudiants y seront sacrifiés.

 

·                      
Réforme de la formation
professionnelle initiale et continue :

FO : avec son
syndicat le snetaa FO, la fédération confirme la revendication de défense des
qualifications (contre les « compétences » – voir raison ci-dessus)
et de la formation initiale sous statut scolaire. Elle s’oppose à toute
tentative pour remettre en cause le droit au congé individuel de formation.

Sur le budget : elle se prononce contre le prélèvement de
3% par UT2J. La direction de l’Espé aurait dû voter contre. FO est aussi contre
l’augmentation de 1 € du tarif cantine des stagiaires. Elle reste hostile au
double statut de « stagiaire-étudiant » au nom duquel l’Espé impose
des évaluations et des « travaux étudiants ». Par contre, quand il
s’agit du tarif cantine, le statut stagiaire s’impose. FO revendique le retour
à un statut de stagiaire simple

Espé : la
directrice ne vote pas. Ce prélèvement de 3% a été imposé. Le tarif cantine a
été énormément abaissé par le passé. Il n’est pas très élevé. Nous nous sommes
alignés sur le tarif CROUS. A l’avenir, le tarif de cantine suivra celui des
CROUS.

FO : rappelle que
le traitement d’un stagiaire n’est pas élevé non plus (1435€) …

 

2 – Les doléances et attentes des stagiaires
et étudiants :

 

FO : a
interpellé la directrice de l’ESPE et ses adjoints sur plusieurs points :

Les conditions de formations des étudiants / stagiaires ;
FO rappelle que la surcharge de travail n’est pas propice à une formation de
qualité. D’autre part, l’obligation faite aux M2 de production d’un mémoire
alors qu’ils sont détenteurs du master exigé n’est pas acceptable et de plus injuste
pour deux raisons au moins : – les M2 obtiennent le concours un an plus
tard en moyenne ; ils souhaiteraient consacrer leur temps à la préparation
de la classe plutôt qu’à rédiger un diplôme qu’ils ont déjà ; et ce d’autant
qu’ils n’ont pas fait leur master à l’Espé.

L’Espé :
l’administration a admis que le format Master ne permettait pas une formation
optimale, mais que c’était le cadre imposé par les textes. Elle indique avoir
fait beaucoup d’efforts pour réduire la surcharge de travail des stagiaires.
Cette dernière est aussi minimisée. Comme l’an dernier l’Espé répète que les
stagiaires se mettent souvent la pression tout seuls et ont des exigences à
leur égard que n’a pas l’Espé.

FO : indique que
cette pression est évidente quand on pratique notre métier. Pour autant, il
réaffirme que la charge de travail est excessive. Ainsi pour les PE, nous rappelons
que certaines semaines se traduisent par 24h de cours, 12 heures de classe. A
ces 36 heures, il faut ajouter la préparation de classe, le mémoire réflexif,
les UE, etc. Nous rappelons aussi les exigences du métier et l’énergie qu’il nécessite ;
si notre travail est valorisant, pour autant enseigner devant 30 élèves n’est
pas égal aux sollicitations et à la fatigue qu’engendre un poste de travail
dans un bureau. Bref, nous évoquons l’impossibilité de mener sereinement, efficacement
et avec le recul nécessaire toutes ces exigences en une année scolaire !

Pour l’Espé le statut
d’étudiant et les exigences de l’Espé se justifient car « le métier
d’enseignant aujourd’hui doit comporter une dimension
« recherche » ».

FO réaffirme que le
but de cette année devait être la formation et non l’évaluation, avec les
exigences d’une formation d’enseignants en priorité absolue. Chaque stagiaire
peut, s’il le souhaite, donner une « dimension recherche ». Toutefois,
pour FO aucun stagiaire ne devrait se voir reproché, voire sanctionné pour “insuffisance recherche”, s’il souhaite
consacrer cette courte année de formation à l’apprentissage du métier ; d’autant qu’enseigner est une
activité qui nécessite, en soi, recherche et réflexion.

FO note que, pour la deuxième année consécutive, un
stagiaire ayant obtenu une note inférieure à 10 au « mémoire
réflexif » est titularisé, le reste de son travail étant reconnu de
qualité. C’est une « jurisprudence » dont FO se félicite.

Espé : Pour les
stagiaires qui se sentent en difficulté ou qui “seraient détectés en
difficulté”, L’Espé assure que les dispositifs d’aides se veulent
réactifs, efficaces et “bienveillants”.

L’Espé conseille aux stagiaires de se tourner vers leurs
tuteurs et /ou le SIS (Suivi individualisé des Stagiaires, coordonnées sur le
site), cellules qui viennent en aide sur différents aspects en proposant des
ateliers. Il assure que ces ateliers ne créent pas de surcharge de travail et
d’emploi du temps : des solutions peuvent être envisagées en ce sens.

En cas de besoin, n’hésitez pas à contacter FO. (A suivre !)

Espé : “Un
protocole d’alerte est mis en place
à partir du moment où l’on soupçonne des difficultés, les dialogues entre les
différents acteurs de la formation sont formalisés.”

Le Snudi FO 31 : est intervenu afin que
les stagiaires ne soient plus malmenés par certains PEMF.  FO constate que
cette demande est suivie d’effet. FO remercie la direction de l’Espé du suivi
positif de ce dossier.

Espé : nous
poursuivons nos efforts en ce sens.

FO : s’en félicite
et encourage à continuer dans cette voie. A suivre donc. Contactez-nous si
besoin.

FO fait remonter les problèmes d’emploi du temps et de leur
présentation indigne du 21e siècle.

L’Espé : répond
qu’ils y travaillent. De même pour les locaux.

FO : plusieurs
stagiaires nous font remonter qu’ils trouvent que bien des UE font redite d’UE
du M1.

Espé : répond que
non…. Puis que c’est inévitable … enfin que c’est nécessaire, car certains
PES n’ont pas fait ce M1…

FO : quel est le
nombre de PES pour 2018/2019

Espé : ce nombre n’est pas connu à ce jour. (Depuis,
le nombre de 250 a été donné, ceci représente une baisse énorme que nous
condamnons fortement vu les besoins de l’Académie de Toulouse)

FO : en maths, il
y a 8 démissions malgré le déficit des professeurs en mathématiques.

Espé : il faut
relativiser ce nombre. Ils sont une soixantaine de stagiaires et certains
avaient d’autres projets professionnels

FO : en maths, il
n’y a pas que les stagiaires qui craquent, car les inspecteurs ne font rien
pour valoriser aider les collègues y compris les titulaires. Au regard du
nombre important de démissions, on en déduit que votre protocole d’Alerte n’est
pas efficace. Comment est-il mis en œuvre ?

Espé : Ce sont
les collègues qui nous contactent ; sinon ça peut être soit le chef
d’établissement ou le tuteur soit de l’ESPE ou de l’établissement.

 

FO : fait
remarquer que la difficulté est la même pour les titulaires et que la réponse
serait de baisser les effectifs par classe.

Espé : des études
scientifiques montrent que les enseignants changent de méthode de travail pour
un seuil en dessous de 15 élèves (signifiant en cela que la baisse des effectifs
n’est pas utile en dessus de ce seuil)

FO : s’interroge
sur cette remarque, car il n’a pas soulevé un problème de méthode pédagogique
et elle ne répond pas à notre problématique. FO indique qu’en pratique la
baisse des effectifs permet d’améliorer la conduite de classe, le climat et la
qualité de l’enseignement…. « Pour nous qui sommes dans des classes, 20
ou 30 élèves ce n’est pas la même chose… »

FO soulève les mêmes inquiétudes pour les collègues du
second degré que celles du premier degré quant à la surcharge de travail et aux
pressions insoutenables.

 

Espé : concernant
la demande de refaire la certification C2I2E, la directrice signale que ce
n’est pas obligatoire et qu’il ne faut pas confondre certification et
enseignement informatique et sciences du numérique.

Pour les problèmes d’EDT soulevés par certains collègues l’Espé
a pris en note.

FO : nous
demandons de ne pas avoir à refaire des certifications déjà obtenues (C2i2E) (à
suivre).

  

3 – Annulation des élections au Conseil d’école
et de mention :

FO : a constaté
des irrégularités importantes dans un bureau de vote et la présentation d’une
liste qui n’aurait jamais dû être validée. FO le déplore, d’autant que ceci
aurait pu être évité si la commission électorale avait été réunie. (Précisons que
FO n’est pas à l’origine de ces irrégularités et en a été lésé…). FO observe
que sans ces irrégularités, une liste aurait eu certes moins de voix, mais pour
autant la répartition des élus serait restée identique. Aussi, FO n’était
pas favorable à l’annulation qui a pour effet de priver les usagers de leur
représentation en Conseil d’école et de mention pendant 7 mois sur 10
.

Espé : des
personnes ont voté sans pièce d’identité y compris par procuration. De plus, un
syndicat exigeait l’annulation ; nous devions le faire. Le vote aura lieu le
mercredi 14 mars.

FO : l’absence des PE
stagiaires à l’Espé de Toulouse ce jour-là pose de gros problèmes de
démocratie.

Espé : il est
difficile de choisir une date qui convienne à tous. Il faudra voter par
procuration.

 

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