Compte rendu de l’audience mairie de Toulouse (rythmes scolaires, ATSEM, commandes) de juillet 2018

Audience mairie de Toulouse (rythmes scolaires, ATSEM, commandes) juillet 2018

Une
délégation du SNUDI-FO a été reçue par Mme Lalane de Laubadère, adjointe au
maire de Toulouse et M. Argenton, responsable du service de l’éducation.

 

Sommaire

Rythmes
scolaires

Réorganisation
du service des ATSEM

Liaison
scolaire/périscolaire

Commandes

 

Rythmes scolaires

FO : L’état des rythmes scolaires au plan national est
maintenant connu : 90 % des communes auront leurs écoles qui
fonctionneront sur 4 jours. Le SNUDI-FO considère que la dérogation doit
devenir la norme et revendique l’organisation à 4 jours sur 36 semaines au plan
national.

Ce qui est bon pour les enseignants et les élèves de Lille, de
Marseille, de Lyon, de Bordeaux est bon pour les enseignants et les élèves de
Toulouse.

Dans notre département, le nombre de communes dont les écoles
fonctionnent sur 4 jours est très limité. Cela s’explique, en partie, par
l’influence que peut avoir Toulouse sur les autres communes du département. La
décision que prendra la mairie de Toulouse est donc lourde de conséquence sur
l’ensemble du département. Nous demandons que les écoles toulousaines
fonctionnent sur 4 jours comme 90 % des communes de France.

Mairie : Nous maintiendrons l’organisation sur 4,5 jours, la
réponse est nette et sans appel. Il n’y aura pas de discussion, y compris
l’année prochaine, sur ce sujet. Je suis convaincue que c’est meilleur pour les
enfants. De plus, le précédent Inspecteur d’Académie a décidé de consulter les
conseils d’école. Il n’avait pas à le faire car la mairie de Toulouse n’avait
pas annoncé de volonté de modification sur les rythmes. Les conseils d’école
ont exprimé majoritairement le choix de maintien des 4,5 jours.

FO : Vous décidez, sans consulter les enseignants ni leurs
organisations, alors que vos décisions portent sur nos horaires de service, nos
conditions de travail. Et comme vous le savez, nos conditions de travail ont
bien évidemment une incidence sur les conditions d’apprentissage des élèves.
Notre organisation a justement voté contre le décret Blanquer car pour FO, le
bon niveau de décision n’est pas la commune mais l’Etat, dans un cadre
national.

Pour autant, dans ce cadre qui nous est imposé, nous vous
demandons de revoir votre position.

Concernant les conseils d’école, nous rappelons que c’est le
directeur d’école, président du conseil d’école, qui fixe l’ordre du jour. Ce
n’est pas à vous de décider de ce qui doit y être discuté ou non.

Vous savez pertinemment également que les consultations des
conseils d’école ont été l’année dernière à Toulouse biaisées par deux
choses :

. les délais, non réglementaires, décidés par notre précédent IA
ont amené de nombreuses écoles à ne pas se prononcer ou à décider dans la
précipitation le maintien de l’existant. Un nombre non négligeable d’écoles ont
néanmoins demandé l’organisation sur 4 jours. D’autres ont demandé le retour
aux mercredis libérés démontrant que la semaine de 4,5 jours ne leur convient
pas.

. la mairie de Toulouse a annoncé, par courrier écrit, que dans
le cas où les enseignants et les parents demanderaient l’organisation sur 4
jours, rien ne serait mis en œuvre pour prendre en charge les enfants. Le
SNUDI-FO considère d’une part que cette annonce n’est absolument pas crédible
pour la 4ème ville de France et que d’autre part, elle constitue une pression
inacceptable mise sur les enseignants et les parents.

Mairie : c’est encore notre droit de décider ce que nous
organisons sur le temps périscolaire. Dans les villes de taille similaire, dont
certaines ont décidé les 4 jours sous la contrainte, rien n’est prévu pour le
mercredi.

FO : Les enfants ne sont pas pris en charge les mercredis
dans ces villes ?

Mairie : Ce sont des garderies. Toulouse est à la pointe des
activités périscolaires, nous refusons de perdre cette « qualité ».

FO : Rien n’empêche de mettre ces activités « de
qualité » le mercredi.

Mairie : Encore une fois, pour nous, ce n’est pas un sujet de
discussion. Nous sommes éventuellement prêts à discuter de la « semaine
toulousaine » (avec un mercredi libéré sur 3) mais pour le moment le
décret Blanquer fixe le temps maximal à 24h donc il faudrait réduire les
vacances ce que nous ne voulons pas faire.

FO : Nous sommes au moins d’accord sur ce point : hors
de question également pour le SNUDI-FO de réduire les vacances.

Mairie : Il nous faudrait donc demander une dérogation au
ministre pour revenir à ce qui existait, soit 25h/25h/22h.

FO : Le rejet de la semaine Peillon de 4,5 jours est grand.
Les mercredis avaient au moins le mérite de prévoir un temps pour les réunions
institutionnelles qui actuellement sont placées entre midi et deux, le soir, le
mercredi après-midi au mépris des conditions de travail des enseignants…

Pour autant, il s’agirait encore d’un cadre dérogatoire, qui ne
permettrait pas cette pause dans la semaine, qui de notre point de vue est
salutaire, tant pour les enseignants que pour les élèves. Nous revendiquons le
retour à une norme nationale, à Toulouse comme ailleurs. Le rythme
ultra-majoritaire est de 4 jours. Nous ne voyons pas en vertu de quoi Toulouse
devrait y faire exception. Nous serons amenés à nous revoir sur ce dossier car
nous continuerons de mobiliser les collègues et les écoles sur ce point.

 

Réorganisation du service des ATSEM

FO : Notre position est connue. Vous nous avez déjà reçus à
ce sujet.

Mairie : Cette réorganisation décidé dans le cadre de la
nouvelle charte des ATSEM est en ce moment évaluée en interne (auprès de nos
personnels) et en externe (par le biais d’un audit).

FO : Allez-vous consulter les enseignants et les directeurs
d’école ?

Mairie : Non, j’ai déjà reçu suffisamment de courrier des
enseignants. Ils peuvent continuer à m’écrire de toute façon et ne s’en privent
pas. Je connais la position des enseignants.

Les principaux problèmes sont identifiés : les réunions des
équipes sur le temps de classe, le temps 15h/16h sans ATSEM dans certaines
classes.

FO : Il y a aussi le problème de la rotation des ATSEM, les
10 minutes de présence pour les ATSEM de journée qui manquent soit le matin,
soit le soir mais surtout votre introduction du directeur de CLAE comme
supérieur hiérarchique des ATSEM, qui s’oppose de fait à l’autorité
fonctionnelle qu’exerce le directeur d’école.

Mairie : sur cette question, nous reconnaissons cette autorité
fonctionnelle. Il y a pu y avoir des attitudes corporatistes. Certains
personnels qui ne pouvaient travailler avec les équipes enseignantes ont
d’ailleurs muté. Sur les autres questions, nous proposerons des solutions qui
seront étudiées lors du comité technique de rentrée que nous tiendrons avec les
représentants des personnels communaux. Nous ne souhaitons pas vous les
communiquer avant cela. Mais nous ferons au plus vite. Nous ne voulons pas
revivre l’année prochaine les mêmes problèmes que cette année.

FO : Nous en prenons bonne note et sommes impatients de
connaître vos propositions qui permettraient de sortir de l’impasse…

 

Liaison scolaire/périscolaire

FO : Les horaires du périscolaire présentés par la mairie
de Toulouse indiquent 7h30/8h30 le matin et 11h30/13h45 à la pause méridienne.
Notre hiérarchie nous a répondu récemment que tous les élèves devaient être
sous notre responsabilité sur le temps de l’accueil de 8H20/8H30 et
13H35/13H45. Nous rappelons que la « co-responsabilité » n’existe
pas. Quel est votre point de vue ?

Mairie : Nous confirmons les horaires du périscolaire. Pour
nous, les élèves inscrits au CLAE sont sous notre responsabilité sur ces
horaires, y compris les temps d’accueil Éducation Nationale, pour lesquels
seuls les enfants non-inscrits au CLAE sont sous la responsabilité des
enseignants.

FO : Nous vous invitons à clarifier cette position avec
notre hiérarchie car ce n’est pas ce qui se pratique le plus souvent. Nous
interviendrons à nouveau de notre côté.

Les informations de rentrée aux parents seront bientôt envoyées.
Nous étions intervenus pour vous demander d’enlever la référence à 15 minutes
de « garderie » à la fin de la classe exercée par les enseignants, ce
qui avait été fait. Pour autant, d’autres malentendus demeurent. Nous vous
demandons de ne pas inscrire que les élèves en maternelle sont sous la
responsabilité des enseignants jusqu’à ce qu’ils soient remis aux parents. Cela
sous-entend qu’un retard pourrait être accepté alors qu’il est de la
responsabilité des parents d’être à l’heure à la sortie de l’école lorsque leur
enfant n’est pas inscrit au CLAE.          

D’autre part, nous vous demandons de ne pas écrire que les parents peuvent
contacter le directeur de l’école pour que leur enfant puisse rester au CLAE en
cas de retard. Ils doivent s’adresser au directeur du CLAE puisque ce temps est
sous sa responsabilité. De plus, le directeur n’est pas forcément disponible
pour réceptionner l’appel.

Mairie : Nous sommes d’accord avec vos remarques.

 

Commandes

FO : Beaucoup de problèmes concernant les commandes nous sont
remontés.

Mairie : Nous avons écrit aux directeurs pour répondre. Dans
le cadre des marchés publics, un fournisseur, l’entreprise Lacoste, a remporté
le marché. Pour réduire les coûts et avoir une bonne gestion des deniers
publics, une liste de produits a été choisie. Les retours sur la qualité de ces
produits sont divers. En cas de problème, nous invitons les enseignants à
saisir le référent commande de la mairie. Si des produits manquent, il est
possible pour nous de re-rentrer dans le catalogue et d’effectuer des commandes
spécifiques (exemple : les modèles d’agrafes ne sont plus disponibles, il
est possible pour nous de les commander). Si des produits sont défectueux, nous
invitons les enseignants à saisir les commerciaux de l’entreprise en plus du référent
commande pour que nous puissions intervenir auprès de l’entreprise.

 

Documents joints