Compte-rendu de l’audience d’école au Rectorat du 27 février 2014


Objet de l’audience : Reconnaissance
du statut ECLAIR (éducation prioritaire) d’un groupe scolaire toulousain classé
ECLAIR au niveau ministériel mais ne bénéficiant pas de la plupart des
aménagements liés à ce statut.

Etaient présents les directrices de la maternelle et de l’élémentaire, la maîtresse
supplémentaire, 3 délégués syndicaux dont Christophe LALANDE et Daniel MASCARAS
pour le snudi FO 31.   
Pour l’administration : Mme Méry, M. Picaud pour l’IA et l’IEN de la
circonscription.     

Revendications de toute
l’équipe enseignante du Groupe scolaire :

–      Reconnaissance du statut ECLAIR au même titre que toutes les
autres écoles faisant partie du BO du 07-07-2011 sur l’éducation prioritaire.

Les collègues dressent un
bilan de la situation de l’école (effectifs actuels, population de l’école, pauvreté
économique et culturelle du quartier, CSP parents, turn-over des élèves sur le
groupe scolaire, absentéisme important, pourcentage très élevé de gratuité de
cantine, de prises en charges extérieures, de PPRE, d’élèves en retard d’un an,
faibles résultats aux évaluations, faits avérés de violence au sein de l’école,
etc.… ).

        
Reconnaissance des seuils ECLAIR

L’école
maternelle  rappelle que les classes de MS/GS sont surchargées (32-33 élèves).

Cela
pose des problèmes de sécurité et met en grosse difficulté les collègues
concernés.

L’administration ne
comprend pas la répartition des classes de l’école. Elle conseille le
« détricotage des classes », même en cours d’année, pour réduire les
effectifs des classes.     

Difficile de « détricoter » en janvier et de créer plusieurs  triples
niveaux dans l’école. L’école élémentaire annonce à son tour ses effectifs,
plus élevés que ceux des autres écoles ECLAIR et demande à l’administration ce
qu’elle compte faire.

L’administration répond
qu’elle veut entendre toutes les revendications avant de se prononcer.

L’administration écoute
les autres revendications des collègues
.

        
A l’école élémentaire il devrait y avoir 8 classes au vu des
effectifs actuels, il n’y en a que 7.

Les enseignantes
rappellent qu’à la rentrée prochaine, 48 GS monteront de la maternelle pour
seulement 20 CM2 qui quitteront l’école.

Les effectifs prévus pour
la rentrée :

180 élèves pour seulement
7 classes (soit 25,7 élèves par classe)

Si ouverture d’une classe,
180 élèves pour 8 classes (soit 22,5 élèves par classe).

Pour que les seuils ECLAIR
soient respectés, il faudrait deux ouvertures de classes, 180 élèves pour 9
classes (soit 20 élèves par classe).

A l’école maternelle, il y
a actuellement 147 élèves pour 5 classes.

L’effectif prévu pour la
rentrée est de 150 élèves pour 5 classes (soit 30 élèves par classe).

Si les seuils étaient
respectés, il y aurait 150 élèves pour 6 classes (soit 25 élèves par classe).

        
Demande d’égalité de traitement avec les autres écoles du
réseau :

¼ de décharge de direction
supplémentaire pour l’élémentaire car école de plus de 6 classes

¼ de décharge de direction
supplémentaire pour la maternelle si seuils respectés

        
Aide à la direction pour permettre un réel lien école/famille,
travail sur la parentalité et suivi des cohortes

        
Budget CUCS égalitaire avec les autres écoles du Réseau. En effet, le
groupe scolaire ne bénéficie à l’heure actuelle que de la part ville et pas la
part Etat, car le quartier n’est pas encore classé ZUS par la ville.

        
Création d’un poste supplémentaire « Plus de maître que de
classes »

        
Intervention du maître inter-degré pour les CM2 et de l’assistant
pédagogique pour la maternelle

        
Demande concernant la prime variable

 

L’administration entend
les revendications et demande à ce que les chiffres précédemment énoncés lui
soient communiqués pour constituer le dossier.

Les collègues du groupe
scolaire rappellent que ces chiffres ont déjà été communiqués mais les renverra
dès le lendemain.

L’administration dit avoir
entendu les collègues et compris leurs difficultés ; mais elle recentre le
débat sur la refondation de l’éducation prioritaire en REP et REP+. La carte de
l’éducation prioritaire est en train d’être redéfinie.

Les quartiers de la
Reynerie et de Bellefontaine deviendront des REP+ dès la rentrée prochaine.

Les autres resteront REP
seulement pour l’année scolaire 2014-2015 car leurs situations seront ré-analysées
plus tard.

Des études de terrain
seront en effet réalisées pour définir qu’elles seront les écoles qui entreront
dans le dispositif REP+.

L’administration précise
qu’elle ne sait pas combien de REP+ seront crées en Haute-Garonne. Elle indique
que 100 ouvriront en 2014, puis 350 en 2015 dans toute la France.

Objectif : ouvrir 1000 REP
en France.

Rappel de l’administration
: le REP n’a pas vocation à coller à la carte Politique de la Ville 
(définition des quartiers prioritaires avec le département).

Indicateurs retenus pour classification
REP : CSP, élèves allant au collège, indicateurs sociaux, etc…

Pas de liste ministérielle
pour définir les écoles faisant partie du dispositif  REP.

La carte sera fixée tous
les 4 ans grâce aux indicateurs cités plus haut. Une école pourra entrer dans
le réseau et en sortir 4 ans plus tard.

 Des réunions sont en
cours pour préciser les statuts au niveau académique. L’indicateur unique pris
en compte sera l’indicateur social INSEE. L’enveloppe sera répartie sur
l’arbitrage de Madame la Rectrice.

L’administration s’engage
à ce que la répartition soit la plus transparente possible.


En ce qui concerne les seuils, l’administration précise que ce n’est pas le
lieu et le moment pour définir le nombre d’ouvertures de classes à la rentrée.

La réponse ne peut être
donnée aux collègues lors de l’audience et ne peut être
« univoque ».  Mais l’administration insiste sur le fait que les
revendications et les difficultés des enseignants du groupe scolaire ont été
entendues sous la présence de l’IEN de la circonscription.

L’administration ne veut
pas minimiser les difficultés ni nier que les besoins des collègues sont réels,
mais elle ne peut dire à quelle hauteur leurs revendications pourront être
prises en considération.

Enfin, en ce qui concerne
la prime variable que les collègues n’ont pas touchée, l’administration
explique que le Ministre s’est engagé à inclure la part variable à la part fixe
en partageant équitablement l’enveloppe entre les écoles d’éducation
prioritaire pour la rentrée prochaine.

Pour
conclure, les collègues du groupe scolaire sont satisfaits d’avoir été entendus
et reçus rapidement. En outre, ils ont insisté sur le fait que les difficultés
de l’école doivent prises en compte dès le premier mouvement pour la stabilité
des équipes (postes ouverts lors du 1er mouvement, impliquant des collègues
nommés à titre définitif !).

Documents joints