Déclaration FO CTSD du 8 février 2019

Déclaration FO CTSD du 8 février 2019

Madame l’Inspectrice d’Académie, Mesdames et Messieurs les
membres du CTSD,

 

La colère gronde partout dans le pays et le gouvernement
n’entend pas. Il n’entend pas les revendications légitimes portées par les
gilets jaunes, il n’entend pas les revendications légitimes des 5,5 millions de
fonctionnaires et d’agents publics qui se sentent oubliés. FO a réuni des
milliers de fonctionnaires hier à Matignon, FO a soutenu l’appel à la grève du
5 février et était présent avec les gilets jaunes lors des manifestations. Le
gouvernement doit entendre et doit revoir sa copie !

Dans l’Education Nationale aussi, les revendications restent
sans réponse. Pas assez de postes d’enseignants, des effectifs trop élevés, des
conditions de travail qui se dégradent, une revalorisation de salaire qui
n’arrive pas…

Notre département n’échappe pas à la règle. C’est dans ce
contexte que la carte scolaire 2019 débute et les mesures envisagées confirment
nos craintes. La dotation pour notre département est bien en deçà des besoins
réels. 55 postes dans l’académie et 79 dans le département ! On comprend
bien, encore une fois, que la dotation départementale se fait au détriment des
autres départements de l’académie. Cette situation est inacceptable et ne
suffira pas ! Les 79 postes du département, dont 18,5 sont utilisés pour
le dédoublement des CE1 en REP, soit 60 postes restants, ne suffiront pas à
ouvrir partout où cela est nécessaire, à créer les postes de remplaçants
indispensables au bon fonctionnement de notre institution, à réduire les
effectifs trop élevés dans les classes…

L’Education Nationale doit se donner les moyens nécessaires
et permettre au service public de remplir sa mission. L’Etat doit garantir à
tous ses citoyens une égalité des chances. Cette égalité passe par une école
républicaine nationale qui prend en compte les revendications de ses
enseignants !

Les effectifs de notre département ne sont pas acceptables. Nous
pouvons parler de seuils ou de repères… Personne n’est dupe ! Nous
accordons de l’importance au choix des mots dans notre métier c’est vrai, mais
ici il ne s’agit pas du choix d’un mot mais de situations réelles avec des
personnels réels, des élèves réels et des familles réelles. Il s’agit bien de
s’accorder sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est plus. 27 élèves en
élémentaire et 32 en maternelle c’est trop ! Ceseuil n’est pas un maximum
car c’est sans compter les élèves inclus des différents dispositifs :
ULIS, UPE2A, ITEP, c’est sans compter les écoles primaires et ces élèves de GS
qui permettent de lisser les effectifs, c’est sans compter les élèves répartis
dans les classes faute de remplaçant, c’est sans compter les CP-CE1 à 12 qui
justifient une augmentation des effectifs dans les autres niveaux des école REP
et REP+, c’est sans compter les inscriptions tout au long de l’année…

Nous sommes d’accord pour ne plus parler de seuils ni même de
repère si cela se traduit par une baisse des effectifs dans chaque classe de
chaque école du département. Vous faites avec les moyens accordés, nous l’avons
bien compris et nous vous demandons d’intervenir auprès du ministre afin de
donner à notre département des moyens en adéquation avec ses besoins.

Nous actons positivement la création de postes de remplaçants
mais les 29 postes prévus ne suffiront pas. Nous avons été stupéfaits à la
lecture des documents de travail de l’abandon des décharges exceptionnelles
accordées, notamment aux écoles des quartiers Nord de Toulouse toujours pas
classées REP. Nous ne pouvons l’accepter.

 

 

 

 

Nous réaffirmons les revendications légitimes des
enseignants :

– l’allègement des effectifs dans toutes les classes :
pas une classe à plus de 25 élèves et le respect des seuils en REP et REP+ ;

– des ouvertures partout où cela est nécessaire ;

– la création de postes de remplaçants en nombre suffisant et
l’abandon de la fusion ;

– les ouvertures et réouvertures de postes et structures
spécialisés et des postes de RASED ;

– le recrutement d’enseignants sur la liste complémentaire ;

– le respect de la spécificité des maternelles : pas de
fusion maternelle-élémentaire.

 

Toutes les demandes d’ouvertures et de non-fermetures doivent
être satisfaites car elles ont en commun de vouloir le meilleur pour notre
service public, pour ses personnels et pour ses élèves.

 

 

 

 

 

 

 

 

Documents joints