Audience snudi FO 31 Ministre de l’Education Nationale septembre 2015

A sa demande, la FNEC FO a été reçue en audience lors du passage de Mme Vallaud-Belkacem à Toulouse.

Pour la FNEC-FP FO : Secrétaire départemental adjoint FNEC-FP FO (snfolc académique, 2eme degré), Daniel Mascaras bureau départemental (snudi, 1er degré), secrétaire départemental (spaseen-FO académique, administratifs).

Pour l’administration : M. Tournier, conseiller technique de Mme la Ministre de l’Education Nationale, et M. Faisy, secrétaire général adjoint du Rectorat.

La durée de l’audience était de 40 minutes ; pour des raisons de durée limitée, seul quelques dossiers ont été abordés.

partie 1er degré :

Le snudi FO 31 est intervenu sur 3 points : la carte scolaire en Haute-Garonne, le démantèlement de l’enseignement adapté et les problèmes causés par la réforme des rythmes scolaires et la territorialisation de l’école.

Carte scolaire :

Le snudi FO 31 a rappelé qu’en 2014, pour revenir à la situation de 2008 il aurait fallu créer plus de 300 postes, à effectif d’élèves constant.

La carte scolaire 2014 a acté la création de 91 classes alors que 2572 élèves sont attendus, soit seulement une classe par tranche de 28,3 élèves (ce chiffre ne tenant pas compte des postes « hors-la-classe » non ouverts tels que les titulaires-remplaçants, les postes spécialisés, le Rased, …).

Le ministère a évoqué une amélioration avec la création de ces postes. Nous avons rappelé qu’avec la montée démographique très importante en Haute-Garonne, on pouvait au mieux parler d’une diminution de la dégradation mais en tout état de cause, la situation déjà très détériorée se dégradait encore malgré les annonces ministérielles.

Nous avons répété que les baisses d’effectifs restent le pilier de la réussite des élèves sur l’ensemble du territoire. Pour se limiter à la seule revendication « aucune école hors éducation prioritaire à plus de 25 élèves de moyenne », 400 postes manquent encore !

Plusieurs exemples ont été donnés. Le conseiller technique ministériel a souhaité connaitre certaines situations plus en détail et nous lui avons donné tous les éléments.

Enseignement adapté :

Dès l’origine, Force ouvrière s’est opposé à la loi de 2005 et a dénoncé une logique d’économie que les faits ont totalement confirmée ne serait-ce qu’avec la situation des AVS et la fermeture des établissements ou de classes spécialisés.

Sur le département, le snudi FO 31 a rappelé que les ULIS école (ex-CLIS), par exemple, étaient fortement mis à mal, depuis plusieurs années et particulièrement en cette rentrée. Pour qu’il n’y ait pas désaccord sur les chiffres, nous avons donnés les chiffres de l’IA-DASEN de Haute-Garonne, selon qui 15 ULIS école sont à 12 élèves (taux maximum dans les textes) et 7 ont des taux à 13 ou 14 élèves (15 élèves selon les retours des collègues).

Parallèlement, l’inclusion en classe ordinaire se fait avec très peu ou aucun moyen et les enseignants, non spécialisés, se retrouvent souvent très démunis.

De nouveau, des exemples concrets ont été donnés au ministère avec l’inclusion, parfois à temps plein, dans des classes ordinaires d’élèves qui ont besoin d’un enseignement adapté.

Réforme des rythmes scolaire, territorialisation de l’école et Pedt :

Le snudi FO a rappelé que le Projet Educatif Territorial (PEDT) met les écoles sous tutelle des collectivités territoriales.

De nombreux exemples ont été donnés prouvant la volonté toujours plus forte des mairies de prendre le contrôle de ce qu’il se passe dans les écoles.

Le maire d’un village, et président de la communauté de communes, porte plainte contre les 3 enseignantes d’une école pour des désaccords avec le CLAE. Les collègues seront défendues par FO, la plainte sera classée sans suite. Après de nombreuses interventions du snudi FO, la hiérarchie a accordé la loi de protection fonctionnelle aux collègues.

Des IEN, suite à la demande de maires, mettent une grande pression aux collègues afin d’imposer les horaires de l’APC. Des directeurs sont convoqués de façon très répétées, sur leur temps libre ou leur temps de décharge pour rendre des comptes à la mairie. Des maires convoquent des équipes de collègues qui osent par exemple rester dans leur classe après la fin des cours.

Les horaires étant différents d’une école à l’autre, il commence à y avoir de plus en plus de collègues (postes fractionnés ou titulaires-remplaçants) se retrouvant à faire plus de 24H hebdomadaires face aux élèves (décret Hamon). Les modalités de récupération posent parfois souci.

Le snudi FO a rappelé sa revendication d’abrogation de la réforme des rythmes scolaire et d’abandon des PEDT ainsi que d’abandon de la réforme du collège qui par le biais du conseil de cycle CM1-CM2-6eme ne manquera pas d’impacter les collègues PE.

M. Tournier a assuré que toutes les situations qui ne collent pas aux textes doivent pouvoir se régler avec l’administration locale.

En fin d’entretien, M. Tournier nous a demandé si nous faisions bien remonter les soucis évoqués à l’IA lors des CAPD. Nous avons signalé que c’était bien le cas (et pas qu’en CAPD !) mais que l’IA utilisait souvent, comme ultime argument, les contraintes … ministérielles !