Les postes c’est maintenant qu’il les faut ! Déclaration CTSD 16 avril 2014

Lors du CTSD l’inspecteur d’académie a refusé d’améliorer les propositions issues du CDEN.

Il repond que les demandes sont notées et reexaminées en CTSD et CDEN de juin. Pour FO le compte n’y est pas.

FO invite les collègues à rentrer en contact pour continuer la défense des demandes.


Monsieur
le Directeur académique,


Mesdames
et Messieurs les membres du CTSD






Depuis
l’annonce de leur contenu, FO dénonce la loi de refondation de
l’école et le décret sur les rythmes scolaires dont
elle demande l’abrogation. Alors que le décret sur les rythmes
scolaire n’est pas encore mis en œuvre, certaines collectivités
territoriales, associations ou autre coordonnateurs se prennent déjà
pour nos employeurs et intiment des ordres aux collègues pour
participation à diverses réunions ; je cite un
exemple local :
«
Bonjour,

Suite
à notre conversation téléphonique de ce jour, je
n’ai toujours pas de retour sur vos disponibilités. Pour faire
suite à la réunion sur le PEDT du 17/02/2014, nous vous
proposons donc de nous rencontrer le mardi 1er avril ou lundi 07
avril à 18h00 à l’école afin de continuer le
travail sur l’ARS (horaires écoles, transition école/Alae,
APC, organisation pause méridienne, utilisation des locaux…)
Merci de votre participation.»

Au-delà
du ton et des termes inacceptables, FO rappelle que nos obligations
de service sont définies dans un statut et ne sont pas
modulables au gré des desiderata des uns et des autres, comme
pour tout salarié de ce pays ; nous avons déjà
fort à faire pour assurer notre classe et sa préparation,
le lien avec les parents, etc. …
FO
n’accepte pas la dégradation constante de nos conditions de
travail.
Aussi, FO
n’acceptera pas que nos supérieurs hiérarchiques se
fassent le relais de telles injonctions.

 

Concernant
le décret sur les rythmes scolaires, déjà 2700
municipalités en refusent l’application. Le verdict des urnes
aux élections municipales est un indicateur supplémentaire
du rejet. De nouvelles communes se prononcent contre la mise en œuvre
de ce décret, y compris en Haute-Garonne. FO, qui depuis sa
parution demande son abrogation, exige que respect du droit et de la
liberté des communes de ne pas appliquer ce décret soit
établi.

 

Pour
ce qui concerne la carte scolaire, celle-ci est cadenassée par
le pacte de responsabilité dont chacun a compris qu’il
enterrait les prétendus 60 000 créations de postes,
propagande médiatique destinée à promouvoir une
loi de refondation destructrice de droits. Pourtant ces 60 000 postes
ont bien été gagés sur les autres fonctions
publiques.

FO
réaffirme que la dotation de 148 postes de Haute-Garonne reste
largement insuffisante alors qu’il faudrait créer 403 postes
supplémentaires pour rétablir le simple niveau
d’encadrement de 2004. Et c’était bien insuffisant puisque en
2000, les syndicats d’enseignants du 1er degré unis,
revendiquaient 1000 postes pour la Haute-Garonne.

 

Le
bilan maintenant est accablant :

·       
les postes des
Rased sont réduits à la portion congrue ;

·       
les postes
d’enseignants spécialisés sont contraints et
insuffisants pour répondre aux demandes urgentes ;

·       
les « inclusions »
sans limites conduisent à une détérioration
notoire des conditions de l’exercice du métier et des
possibilités d’apprentissages pour tous les élèves,
particulièrement les plus fragiles ;

·       
les enfants de
moins de 3 ans ne sont pas comptabilisés alors qu’ils
sont accueillis.
Ce taux
de scolarisation est ainsi passé de 37% dans les années
80 à 10% environ aujourd’hui ;

·       
Vous poursuivez la
politique de fusion maternelle/élémentaire, politique
qui remet en cause la spécificité de ces deux écoles :

·       
les postes de
titulaires remplaçants réduits au point de ne plus
pouvoir remplacer même en dehors des périodes
d’épidémies.

Pourtant,
malgré les dégradations des conditions d’enseignement
qu’engendrent ces mesures, vous rejetez toujours plusieurs demandes
d’ouvertures ou d’annulations de blocages ou fermetures alors que vos
propres seuils l’imposeraient. Au moins aussi grave, votre
prévisionnel prend en compte la stricte montée
pédagogique en lieu et place d’une étude fondée
sur un accroissement de population attesté. Vous pratiquez une
gestion qu’on qualifierait dans industrie de gestion à « flux
tendu ». Aucune anticipation ne semble possible. A ce
jour, 98 postes sont encore dans votre escarcelle.

Pour
FO, nous l’avons écrit, si les choses en
restaient là, 98 postes seraient soustraits au mouvement des
collègues, 98 postes pour lesquels il n’y aura aucun
enseignant nommé à titre définitif, 98 écoles
pour lesquelles l’équipe sera incomplète, 98
postes pour lesquels les commandes de fin d’année ne pourront
être préparées, 98 écoles qui sont
menacées de modifier les structures classe après la
rentrée, 98 écoles dont les enseignants ne pourront pas
organiser la répartition des élèves sereinement,
98 écoles qui ne pourront préparer la rentrée
sereinement, 98 écoles pour lesquelles les équipes ne
sont pas constituées.

Ce
ne sont pas des situations décentes pour les écoles,
les enseignants, leurs élèves. Ce ne sont pas des
dispositions « équitables ». Les postes
attribués le sont en nombre bien insuffisants ; c’est une
raison de plus pour qu’ils soient ouverts dès maintenant.





      Monsieur
      l’Inspecteur d’Académie, vous disposez de 98 postes.
      Toutes les ouvertures prononcées aujourd’hui ne seront plus
      à faire en juin ou septembre, les blocages ou fermetures
      inutilement décidées ou injustes ne seront plus à
      lever ultérieurement. Pour chaque école c’est un
      plus, la garantir d’offrir une rentrée réellement
      préparée. Les prévisions des collègues
      doivent être prises en compte, réexaminées,
      respectées. C’est pourquoi, nous vous demandons de
      répondre positivement aux demandes des collègues que
      nous portons lors de ce deuxième CTSD.

      Nous
      demandons enfin à Monsieur le ministre d’abonder les
      dotations de l’Académie et de la Haute-Garonne afin de
      répondre aux demandes des personnels.