Rassemblement le 9 octobre / Lettre au DASEN : FO ne siégera pas lors du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires

Tous au rassemblement à 13h30 école Lakanal (place de la Daurade) à Toulouse

pour aller en manifestation au rectorat où se tient le comité de suivi de la réforme à 14H30.

(Parcours : berges de la Garonne-rue de Metz-monument aux morts-rectorat)

Lettre envoyée au DASEN

Monsieur le Directeur Académique,

j’ai l’honneur de vous informer que le Snudi FO ne siégera pas lors du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires. Nous appelons les collègues à se rassembler et à manifester le mercredi 9 octobre. Nous serons uniquement présents pour lire avec les autres organisations syndicales signataires (Snuipp-CGT-SUD-CNT), le communiqué commun qui se prononce :

. Contre la dégradation de nos conditions de vie et de travail

. Contre la territorialisation de l’école et des missions des personnels

. Pour une Éducation Nationale garantie à tous sur tout le territoire par des fonctionnaires d’Etat

. Pour une autre réforme des rythmes : abrogation du décret Peillon et ouverture de véritables négociations pour sa réécriture.

Pour Force Ouvrière, siéger dans ce comité reviendrait à s’associer à la mise en place d’une réforme dont l’immense majorité des personnels demande l’abrogation.

Force Ouvrière revendique l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires et le retrait de la loi d’orientation du ministre Vincent Peillon. Pourquoi ? Après un mois, nous pouvons déjà dresser un premier bilan.

– Tout d’abord pour la défense des conditions de travail :

. La mise en place de cette réforme à marche forcée dans notre département a créé une situation de chaos dans les affectations (personnels affectés au dernier moment, temps partiels non complétés…) liée notamment à la difficulté de gestion des différentes quotités de service. Les temps partiels ont aussi été largement remis en cause, les demandes d’une journée libérée sur autorisation massivement refusées au titre que cette année cela devenait « compliqué ». C’est nos droits qui sont remis en cause.

. Le temps de présence des enseignants et des élèves a largement augmenté avec dans de nombreux cas une augmentation du temps de pause du midi (2h15 à Toulouse, 2H30 à Blagnac et Colomiers par exemple…) Les conditions d’accueil périscolaire déjà difficiles sont donc encore détériorées avec les conséquences évidentes pour la reprise en classe l’après-midi. Nous rappelons que cela s’aggrave encore avec la loi qui baisse le taux d’encadrement pour le périscolaire (passage d’un adulte pour 14 élèves au lieu de 10 actuellement en maternelle et d’un adulte pour 18 au lieu de 14 actuellement en élémentaire).

. Les collègues qui habitent loin de leur lieu de travail et qui effectuent une journée supplémentaire ont des frais de déplacements importants, de même que les frais supplémentaires de garde d’enfants. Comment cette perte de salaire est-elle compensée alors que nos salaires sont gelés depuis 5 ans ?

. Le travail tous les mercredis matins introduit le travail les mercredis après-midi ou tard le soir pour les animations pédagogiques et autres réunions. C’est notre vie familiale qui est attaquée.

. Des locaux scolaires qui doivent être partagés avec le périscolaire avec toutes les conséquences que cela implique pour les enseignants (contraintes liées au matériel, interdiction de rester dans la classe pour les corrections ou les préparations…)

– Mais aussi contre cette loi de territorialisation de l’école qui prévoit la mise sous tutelle des enseignants par les communes et les communautés de communes par le biais des Projets Educatifs Territoriaux dont les enseignants ne décident même pas du contenu. C’est une attaque sans précédent du cadre national de l’école de la République qu’on transforme en une « école des territoires ». On voit ainsi fleurir des expérimentations locales comme à Montauban où sur commande de Madame le Maire, on demande aux enseignants d’effectuer une heure par semaine d’APC en classe entière (pour permettre à la mairie d’économiser une heure périscolaire) ; ou bien en Ariège où les enseignants sont appelés à utiliser six heures sur les vingt-quatre heures de préparations d’APC pour mettre en place avec les mairies les projets territoriaux. Dans les deux cas, le Snudi FO intervient pour faire respecter le droit et le statut.

Monsieur le Directeur Académique, nous vous demandons de transmettre à Monsieur le Ministre le message des enseignants de la Haute-Garonne représentés par le Snudi FO.

Nous sommes fonctionnaires d’Etat de l’Education Nationale et nous voulons le rester. Nous ne voulons pas de l’école des territoires, des expérimentations locales, des remises en cause de nos statuts nationaux, de nos droits collectifs. Nous n’acceptons pas l’allongement du temps de présence, le travail imposé le mercredi après-midi ou le soir, la remise en cause de nos conditions de vie et de travail.

La colère des enseignants de la Haute-Garonne doit être entendue comme doit être entendue celle des enseignants d’Aubervilliers massivement en grève à 95 % le jeudi 3 octobre dernier pour demander la suspension immédiate de la réforme ; comme a été entendue la colère des enseignants de la commune de Crillon dans l’Oise dont le maire a décidé à juste raison de suspendre la réforme.

Veuillez recevoir, Monsieur le Directeur Académique, mes respectueuses salutations.

Christophe Lalande,

secrétaire départemental du Snudi FO